Lutte contre le blanchiment d’argent :

Laxisme & défaillances dans les banques internationales...

En dépit de la réglementation en vigueur et des discours politiques ambiants prônant la fin du laxisme, des documents confidentiels révèlent que l’argent de la drogue, de la fraude fiscale et du terrorisme continue d’avoir accès au circuit bancaire traditionnel.

La lutte contre le blanchiment prouve une nouvelle fois toute son inefficacité, imputable à une réglementation défaillante si l’on en croit les banques elles-mêmes. Pourtant, ces dernières sont loin de jouer le jeu et choisissent parfois de fermer les yeux sur ces transactions douteuses quand elles n’en sont pas directement les complices.

Les rapports d’activités suspectes, documents envoyés par les banques américaines au service de renseignement financier américain (FinCEN) quand elles détectent des transferts de fonds douteux, ont permis de déceler 2 000 milliards de dollars de transactions suspectes entre 2000 et 2017

Chapter 1

La banque européenne n’a pas respecté sa parole...

Parmi les mauvais élèves, on retrouve la banque d’affaires JPMorgan (514 milliards) et la Deutsche Bank (1 300 milliards). Des chiffres astronomiques qui ne représenteraient cependant qu’une part infime de la masse d’argent sale qui circule dans les banques au niveau planétaire.

 

Les autorités américaines, fer de lance dans la lutte mondiale contre le blanchiment d’argent, ont beau avoir menacé les banques, infligé des amendes records et ordonné une réforme des pratiques, rien ne semble vraiment avoir changé. Et pour cause, en dépit de leur bonne foi affichée, les banques continuent de s’accommoder de l’argent sale, qu’il provienne de la corruption, de la mafia, du terrorisme ou de la fraude. 

 

Quand la banque HSBC a concédé avoir blanchi 881 milliards de dollars pour le compte des cartels de la drogue sud-américains en 2012, elle a pu se dérober aux poursuites pénales en contrepartie du paiement d’une amende de 1,9 milliards de dollars et d’un engagement formel à lutter contre l’argent sale.

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Un constat alarmant

La réalité du système financier mondial est qu'il y aura toujours des tentatives de blanchiment d'argent et d'échapper aux sanctions


Représentant de la Standard Chartered Bank

Dans les faits, la FinCEN a démontré que la banque européenne n’a pas respecté sa parole et a continué à servir d’intermédiaire pour le compte de personnages douteux soupçonnés de blanchir de l’argent russe ou d’alimenter une pyramide de Ponzi…

Idem du côté de JPMorgan, qui a versé une amende de 2,6 milliards de dollars pour mettre un terme à l’enquête la visant dans le cadre du rôle qu’elle a joué dans l’affaire Madoff : la FinCEN a révélé que la banque d’affaires n’a jamais cessé de transférer de l’argent pour le solde de personnages impliqués dans des délits financiers.

Comme le dit très justement un représentant de la banque britannique Standard Chartered, "La réalité du système financier mondial est qu'il y aura toujours des tentatives de blanchiment d'argent et d'échapper aux sanctions".

Les lacunes dans la lutte contre le blanchiment sont systémiques et toute politique efficace et globale est rendue impossible par le laxisme des banques, qui bien souvent ne rédigent des rapports d’activités suspectes que lorsque elles y sont acculées (scandale dévoilé dans la presse, sollicitation des enquêteurs…).

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