L’administration publique a souvent la réputation d’avoir des délais de règlement plus longs en raison des considérations du marché public et des règles relatives à l’immobilier public. Pourtant, cette idée est fortement démentie par les remontées du DVT Score au niveau national, qui affichent un délai moyen de 7,48 jours, inférieur à la moyenne nationale de 8 à 9 jours.
À l’intérieur de l’administration publique, l’administration générale démontre parfois des capacités de règlement proches de certains secteurs comptant de nombreuses TPE et PME, avec un taux de règlement à échéance de 34 % des SIREN analysés. Cela correspond à un taux de retard de 66 % pour les collectivités territoriales et les administrations étatiques.
À l’inverse, plus on monte dans les activités spécialisées et dépendantes de l’État, plus le comportement de paiement se dégrade. Ainsi, dans le secteur de la justice, le taux de retard atteint 85 %, avec une tranche de retard dégradée (30 à 60 jours) de 10 %. Les forces de sécurité et d’ordre public présentent également un retard global de 86 % des SIREN analysés, avec un taux de retard entre 30 et 60 jours de 12 %.
Cela démontre que, parmi les acteurs publics, un distinguo doit être fait entre les entités. La comptabilité publique exige un suivi des documents mis à disposition par les entités elles-mêmes, des décisions budgétaires et des rapports publiés par les Cours régionales des comptes ou la Cour des comptes. Cette règle de la présence ou de l’absence de retard existe également dans le milieu hospitalier public, où l’on observe des retards cohérents entre 2 et 3 jours, mais pouvant atteindre 43 à 48 jours dans certains établissements d’outre-mer.