L’année 2024 marque un triste record avec 66 500 défaillances d’entreprises en France, soit une hausse historique de 22 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre, frappant, met en lumière une crise aux répercussions multiples, notamment pour les fournisseurs, dont la stabilité économique se retrouve profondément ébranlée.
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66 500 défaillances d’entreprises : une tempête économique aux impacts ravageurs pour les fournisseurs
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Une vague de faillites qui bouleverse les chaînes d'approvisionnement
Parmi ces défaillances, l’analyse des données de Creditsafe indique que les grandes entreprises (+50 salariés) affichent une augmentation vertigineuse de 30 %. Cette tendance accentue un effet domino, menaçant plus de 250 000 emplois et affaiblissant les réseaux économiques locaux. Les fournisseurs, souvent en bout de chaîne, subissent de plein fouet les retards de paiement et les ruptures de contrats, provoquant des tensions sur leur trésorerie et, dans de nombreux cas, leur propre insolvabilité.
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Des secteurs en crise : du bâtiment aux transports
Toujours grâce aux informations de Creditsafe, certaines filières enregistrent des hausses de défaillances oscillant entre 30 % et 60 % : c’est notamment le cas du secteur du bâtiment (gros œuvre), de la promotion et des agences immobilières, mais aussi du commerce de détail de meubles et des pharmacies. Dans l’industrie textile ou encore dans le transport routier de marchandises, la fragilité financière devient la norme, mettant en péril des milliers de sous-traitants et fournisseurs.
Ce désastre n’épargne pas les secteurs traditionnellement perçus comme robustes, comme la sécurité et le nettoyage des bâtiments. Ces derniers, pourtant essentiels au fonctionnement de nombreuses activités, subissent un environnement économique devenu toxique, avec des marges laminées par l’inflation et des impayés en cascade.
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Les fournisseurs : victimes collatérales, mais aussi partenaires essentiels
Dans ce contexte, les fournisseurs sont pris en étau : ils sont les victimes collatérales d’une économie chancelante mais ils incarnent aussi des acteurs clés pour éviter des perturbations encore plus graves. Leur survie dépend d’une meilleure gestion des risques et d’une transparence accrue dans les relations commerciales.
Des outils comme le Know Your Supplier (KYS) apparaissent comme des solutions incontournables pour identifier les risques de solvabilité ou de fraude chez leurs partenaires commerciaux. Ainsi, en s’appuyant sur des données fiables et actualisées, les directions Achats peuvent anticiper les failles et réduire leur exposition aux défaillances.
Les dernières éditions du baromètre DPS (Digital Procurement Success) du CNA (Conseil National des Achats) nous apprennent pourtant que plus d’1 direction Achats sur 3 ne disposent pas de cartographie des risques sur leurs portefeuilles Fournisseurs. Si on considère l’importance de disposer d’une bonne connaissance de ses fournisseurs, le constat est tout alarmant : plus de 90% des directions Achats jugent insuffisante la qualité de leurs données Fournisseurs et 72% d’entre elles estiment sous-exploiter ces données.
Conscients des enjeux, les décideurs Achats font d’une meilleure exploitation des données, leur priorité.
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2025 : l’heure du rebond ou de l’enlisement ?
Ce contexte, hyper consommateur de données, conduit aujourd’hui les directions Achats à se mobiliser (cf fig ci-dessous) et à mesurer plus précisément la qualité de leurs données, avec une prise de conscience à la clé de la complexité à disposer de données suffisamment qualitatives et exploitables. Comme en témoignent les résultats du baromètre DPS (Digital Procurement Success) du CNA qui révèle qu’en 2022, moins d’1 sur 10 estime ses données Fournisseurs suffisamment qualitatives pour ses besoins. Dans son édition 2023, le même baromètre ajoute qu’1 direction Achats sur 3 ne réalise jamais d’audit qualité de ses données.
Alors que 2024 touche à sa fin, tous les regards se tournent vers 2025. Connaîtrons-nous une année de rebond, marquée par des initiatives renforçant la résilience des entreprises, ou au contraire, un prolongement de la crise ? L’urgence est d’investir dans des pratiques rigoureuses, telles qu’une gouvernance renforcée des données fournisseurs et une meilleure anticipation des risques.
Les solutions de gouvernance proposées par des acteurs comme Creditsafe offrent une voie pour reconstruire des chaînes d’approvisionnement plus robustes et prévenir de futures défaillances. Les entreprises devront faire preuve de flexibilité et miser sur l’innovation pour traverser ce climat économique incertain.
Les directions Achats et la Data : statistiques issues du baromètre DPS 2023 du CNA dont Creditsafe est partenaire
Si 2024 a révélé les failles du tissu économique français, 2025 devra être l’année de la réparation et de la résilience. Une nouvelle ère, où la gestion proactive des relations fournisseurs déterminera la survie et le succès des entreprises.