La technologie comme levier, mais avec une boussole
Alors que l’industrie et les assurances se concentrent sur les risques et les cadres, Thierry Geerts met en avant le rôle de la technologie. Fort de son expérience chez BECI et Google, il constate chaque jour comment la numérisation peut propulser les entreprises vers l’avant.
« Le problème de la durabilité est trop complexe pour l’humanité, » explique-t-il. « Qu’il s’agisse de prévisions météorologiques, de processus de production ou de gestion des matériaux : seule la technologie et l’IA peuvent réellement comprendre cette complexité. »
Mais Geerts met en garde contre la surestimation. L’IA générative et les chatbots ne sont pas la même chose que l’IA qui rend les processus de production plus efficaces ou qui réduit la consommation d’énergie. Au contraire, l’IA générative et les chatbots consomment une énorme quantité d’énergie. Il ne s’agit pas de gadgets, mais d’applications permettant aux entreprises de réduire structurellement leur empreinte écologique.
« Avec l’IA, les entreprises peuvent réduire leur empreinte de 30 % », affirme Geerts. « Pas du jour au lendemain, mais sur trois à cinq ans. »
Cependant, la technologie n’est pas un laissez-passer. Sans délais clairs et une réglementation réaliste, les entreprises européennes risquent d’être concurrencées par des régions où la durabilité n’est pas une priorité. Et cela pourrait compromettre toute la transition.