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Baromètre Sectoriel Global - Mai 2025

5 min.
26/05/2025

Le paysage entrepreneurial français totalise 14,08 millions d'entreprises actives, dominé largement par le secteur immobilier qui représente 3,33 millions d'entités [23,7%]. Cette prédominance s'explique par la solidité structurelle du marché immobilier français comme valeur refuge et par la multiplication des investisseurs particuliers. Le commerce [10,9%] et les activités scientifiques/techniques [8,9%] complètent le podium, illustrant un tissu économique diversifié mais fortement tertiarisé. Les services occupent collectivement une position prépondérante [~66%] dans l'écosystème entrepreneurial. À l'opposé, les industries extractives [0,1%] et le secteur de l'eau [0,2%] présentent une concentration oligopolistique caractéristique des secteurs à forte intensité capitalistique et barrières à l'entrée élevées. Cette distribution asymétrique révèle les orientations stratégiques de l'économie nationale, où les services à valeur ajoutée et l'immobilier constituent les principaux vecteurs de création d'entreprises, avec des implications notables pour les stratégies d'investissement et la répartition des risques dans les portefeuilles diversifiés.

nombre d'entreprises par secteur

L'analyse du score de risque sectoriel révèle une disparité marquée dans la solidité financière des différents secteurs de l'économie française. Hors Administation,  le segment Finance/Assurance [51/100] et Santé/Social [50/100] affichent un risque faible, témoignant de leur résilience face aux aléas économiques et de leur cadre réglementaire protecteur. Le secteur immobilier [47/100], malgré sa prédominance numérique [23,7% des entreprises], présente un profil de risque modéré, reflétant sa sensibilité aux cycles économiques et aux fluctuations des taux d'intérêt. À l'autre extrémité du spectre, le Commerce [29/100] se positionne comme le secteur le plus risqué, suivi par l'Hébergement/Restauration [31/100] et les Transports/Entreposage [34/100], tous fortement exposés aux variations conjoncturelles et aux chocs exogènes. Cette cartographie des risques sectoriels, avec un score médian de 42/100 (risque modéré), offre aux investisseurs et analystes financiers un outil précieux pour l'optimisation des allocations d'actifs et la construction de portefeuilles diversifiés équilibrant rendement et exposition au risque.

score moyen par secteur
DBT moyen par secteur

L'analyse du Délai de Paiement après Echéance (DBT) révèle des disparités significatives entre les secteurs économiques français, avec une moyenne globale de 9 jours. Les secteurs des Activités scientifiques/techniques, Arts/Spectacles, Eau et Énergie affichent les retards les plus prononcés [11 jours], suggérant des tensions structurelles de trésorerie ou des pratiques sectorielles établies de paiement différé. Ces délais prolongés peuvent être attribués à la complexité des projets, aux cycles de facturation spécifiques et aux chaînes de valeur étendues caractérisant ces industries. Un second groupe comprenant les Activités administratives/soutien, l'Enseignement, l'Immobilier, l'Industrie extractive et l'Information/Communication présente un DBT légèrement supérieur à la moyenne [10 jours]. À l'autre extrémité du spectre, le Commerce se distingue par la plus grande ponctualité [7 jours], probablement en raison de la nature transactionnelle directe de ses opérations et d'une rotation plus rapide des stocks. La Finance/Assurance, malgré son faible profil de risque [51/100], affiche un DBT modéré [8 jours], illustrant que la solidité financière ne se traduit pas nécessairement par des délais de paiement optimaux. Cette cartographie des comportements de paiement constitue un indicateur avancé précieux pour l'évaluation du risque de crédit et la gestion de la liquidité dans les relations interentreprises.

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