5 conseils aux entreprises désireuses de faire des affaires à l'étranger

Younesse Zerouali

4 min.
08/06/2023

En 2022, la Belgique a battu un nouveau record en matière d’exportations. Selon l'Agence pour le Commerce Extérieur, elle a exporté pour 604 milliards d’euros en biens et services. L’exportation est donc bien intégrée parmi les Belges. Et surtout chez les Flamands, qui ont assuré pour 79% des exportations. Mais comment se lancer dans l’exportation ? Cinq conseils pour les jeunes entreprises qui veulent franchir les frontières.

1. Demandez aux clients étrangers de payer à l'avance, ou...

Les exportations vont de pair avec des incertitudes. Les règles du jeu sont différentes et la (grande) distance ne facilite pas la relation commerciale. Une bonne vérification du crédit est donc requise. Le paiement à l’avance est la meilleure solution, mais elle n'est pas toujours possible. Si vous n’arrivez pas à faire payer votre client à l’avance, utilisez des documents adéquats comme une lettre de crédit ou un crédit documentaire. Ils obligent la banque de l'acheteur à effectuer un paiement au fournisseur si un certain nombre de conditions sont remplies. Cela vous évitera bien des désagréments. Car la moralité des paiements dans certains pays (du sud de l’Europe) est souvent bien différente de la nôtre. Attendez-vous aussi à un délai de paiement plus long.

2. Législation et réglementation

Préparez-vous correctement. Il importe que vous soyez informé(e) de la législation et de la réglementation dans le pays où se trouve votre client. La douane est un service public qui peut vous y aider. Les taxes à l’importation, certaines restrictions ou prescriptions d’expédition ne sont pas les mêmes qu’en Belgique : mieux vaut vous informer au préalable.

3. Utilisez de bons traducteurs, natifs

La traduction des prescriptions, modes d'emploi et conditions générales laisse parfois à désirer. Pourtant, elle est plus importante que vous ne le pensez. Le risque qu'une mauvaise traduction vous amène des problèmes, à terme, est réel. Le temps et l'argent que vous y investissez, vous les récupérerez amplement, en finale. Utilisez de préférence des personnes dont c’est la langue maternelle (natifs). En Belgique, il n'est pas difficile de trouver pour pratiquement toutes les langues des personnes originaires du pays d’exportation potentiel disposées à vous aider.

4. Songez aux différences culturelles

En Belgique, les affaires se pratiquent encore de manière assez informelle. Mais à l’étranger, les choses sont un peu plus nuancées. Étudiez d’abord bien les us et coutumes du pays de votre choix. La consommation d’alcool sur place est une autre différence, qui peut également vous valoir des problèmes. L’une de mes connaissances s’est ainsi retrouvée un jour dans un dîner d’affaires en Pologne, en train de boire avec les hommes d'affaires polonais, pour terminer, complètement ivre, en plein milieu du repas.

5. Déplacez-vous

Vous devez savoir qui est votre client. C'est déjà le cas dans votre propre pays, mais bien plus encore si celui-ci sis à l'étranger. Énormément de connaissances concernant l'exportation des marchandises sont présentes chez diverses instances en Belgique. Ces instances sont là pour vous : faites-en usage. Vous n’êtes pas obligé(e) de réinventer la roue à chaque fois. Mais il est pourtant recommandé d’aller vous-même rendre visite à vos nouveaux clients. En acquérant des connaissances personnelles sur vos nouveaux clients, vous apprendrez comment les servir encore mieux.

Suivez également le webinaire "Faire des affaires à l'étranger", mardi le 20 juin 2023, dans lequel Nicolas Chiesi (Data Expert) et Philippe Debaere (Corporate Business Consultant) soulignent les dangers du commerce international. Mais surtout comment vous pouvez vous en protéger. Car faire des affaires à l'étranger peut vraiment donner un coup de fouet à la croissance de votre entreprise.